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© Copyright Oleg Rodin
© Copyright translation to france Tatyana Rukavishnikova
Email: rodinol@mail.ru
Date: 22 Feb 2001
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(Nizhny Novgorod, Russie)
L'acte 1.
La place devant la fa×ade de la mairie et les degrÙs du temple.
Tableau 1.
L'HOMME, puis LE GARDIEN.
C'est la fin de la nuit. L'HOMME, vetu du caban, est assis sur les
degrÙs du temple dans la pose de la mÙditation profonde. Le soleil se lØve,
LE GARDIEN apparaÞt et, ayant vu L'HOMME inconnue, se dirige vers lui.
LE GARDIEN: Je ne te connais pas. Qui est-ce qui tu es? Comment t'es-tu
trouvÙ dans notre ville?
L'HOMME: Je suis venu tard dans la nuit, les portes de la ville Ùtaient
ouvertes et je suis entrÙ.
LE GARDIEN: M'accuses-tu de la negligeance? Je ne t'ai pas vu passer
par les portes!
L'HOMME: Tu as raison: tu ne m'as pas vu parce que tu Ùtais en train de
parler avec une femme.
LE GARDIEN: As-tu passÙ ici la nuit? Oé as-tu passÙ la nuit prÙcÙdtnte
et oé as-tu l`intation passer la nuit prochaine?
L'HOMME: J'ai passÙ. la nuit prÙcÙdtnte en route et j'y rencontrai la
prochaine.
LE GARDIEN: Es- tu vagabond?!
L'HOMME: Tu n'as pas raison: je ne suis pas vagabond, mais je suis
pelerin. Toi, tu es Gardien, mais je ne t'appelle pas de cette fa×on.
LE GARDIEN: Comment peux-tu m'appeler autrement?
L'HOMME: Tu travailles comme Gardien. Mais tu ne voulais pas cela!
LE GARDIEN: En es-tu sër?
L'HOMME: Tu as rÚvÙ d'etre marin, tu es pelerin dans son for intÙrieur.
LE GARDIEN: Mais c'est trop fort! As-tu jamais visitÙ notre ville?
Est-ce que nous nous somme connus?
L'HOMME: Non, mais tes mains et ton visage parlent d'une autre
destination. Tu pouvais devenir chef militaire sÙlØbre, familier du roi.
LE GARDIEN: Tu es fou ou tu es sorcier dangereux. Je te prÙviens, que
nous ne sommes pas bienveillant pour les prophetes, les sorciers et les
pauvres. Veux-tu mendier ici? Il faut avoir la permission de notre maire,
mais tu ne la re×evras jamais.
L'HOMME: Tu n'as pas raison. Je ne mendierai pas et je ne voudrai pas
enlever du pain des pauvres locaux. Je suis ici pour quelque temps, j'ai les
autres buts. Il y aura toujours de pauvres ici, quant Ð moi, je paraÞtrai de
temps Ð autre.
LE GARDIEN: Tu as la langue liÙe ou tu es etourdiÙ.
L'HOMME: Je ne bois pas le vin et je ne fume pas du tout.
LE GARDIEN: C'est Ùtrangement! Dors-tu avec les femmes?
L'HOMME: J'Ùvite une telle intimitÙ avec les femmes, elles sont pour
moi comme les soeurs.
LE GARDIEN: Maintenant je vois: tu es toquÙ! Tu ne bois pas le vin, tu
ne fumes pas, tu ne dors pas avec les femmes; alors Ð quoi bon vis-tu?
L'HOMME: Mais sais -tu exactement Ð quoi bon tu vis, quand tu fumes, tu
bois le vin ou tu embrasses les femmes?
LE GARDIEN: Je sais exactement, que tu es l'Homme trØs dangereux! Je
dois faire part de toi Ð notre maire.
L'HOMME: Attend un instant! As-tu quelque dÙsir?
LE GARDIEN: Oui, je besoin beaucoup d'argent
L'HOMME: A quoi bon en as-tu besoin? Tu es bien gagnÙ.
LE GARDIEN: Ma maison est mise pour les dettes. Est-ce que tu peux
m'aider, vagabond?
L'HOMME: Prend cette noix. Tu dois cultiver l'arbre Cet arbre te rendre
riche.
LE GARDIEN: C'est une absurditÙ! Comment ton arbre peut-il m'aider
devenir riche ?
L'HOMME: Cet arbre apportera les fruits divers; ces fruits coutent hors
de pris parce qu'ils sont savoureux et parfumÙs. Les gens les achÙteront.
Garde cette noix, mais retien bien, qu'il est interdit de la manger!
LE GARDIEN: Je vois, tu es trompeur et rÚveur dangereux. Il faut
s'informer auprØs de toi les gents instruits.
L'ADOLESCENT part, assis dans le fauteuil d'invalide.
Tableau 2.
L'HOMME, L'ADOLESCENT.
L'ADOLESCENT: Il est inutile de mendier ici. Ce n'est que ma place. Et
ce n'est que moi qui en a le droit.
L'HOMME: Je ne vais pas demander l'aumäne, mais je me partagerai avec
toi ce que je possØde. Raconte-moi ton histoire.
L'ADOLESCENT: Mon pØre est LE GARDIEN. J'ai mal aux jambes et je ne
peux pas gagner l'argent. Les gens me font l'aumäne, quand ils viennent Ð
l'Ùglise.
L'HOMME: Ton pØre Ùtait tout Ð l'heure ici et il a dit, que ta famille
a besoin beaucoup d'argent. Est-ce vrai?
L'ADOLESCENT: Oui, c'est vraiment ×a : Mon pØre a dÙpensÙ beaucoup
d'argent pour les mÙdecins, les prophetes, les sorciers, pour mon
traÞtement. S'il n'amortit pas les dettes avant la fin de l'annÙe, on nous
mettra Ð la porte.
L'HOMME: Veux tu que je t'aide?
L'ADOLESCENT: Comment peux-tu m'aider ? Toi, tu n'es qu'un pauvre
pelerin.
L'HOMME: Prend cette noix: il faut la cultiver. Les fruits de cette
plante te guÙriront et tu pourras gagner ta vie.
L'ADOLESCENT: Je ne me suis pas habituÙ Ð travailler. Je gange ma vie
en mendiant, cela fait mon affaire.
L'HOMME: Mais tu rÚvais dans l'enfance Ð une autre vie, n'est-ce pas ?
L'ADOLESCENT: Certes! Je voulais devenir un musicien cÙlØbre et voyager
autour du monde pour rÙjouir les gens par la belle musique.
L'HOMME: Aimes-tu la musique de l'enfance?
L'ADOLESCENT: Oui, j'aime beaucoup la musique d'orgue, on entand chez
nous l'executer Ð l'Ùglise. Notre organiste commen×ait Ð m'apprendre la
musique, mais une fois, je dormais dans le jardin, le serpent m'a piquÙ,
j'Ùtais sur le point de mourir: mes pieds ne m'obÙissent pas du tout et j'ai
mal aux mains.
L'HOMME: Prend quelques noix, et cultive les. Le leger bruit de
feuilles et de fleurs de ces arbres vegetÙs feront cadeau de la meuilleure
musique du monde.
L'ADOLESCENT: Tu me racontes les contes, je ne te crois pas!
L'HOMME: Chacun re×oit selon sa foi. Si tu crois tu trouveras tout !
L'ADOLESCENT: Mais c'est incroyable!
L'HOMME: Toute la nature vivante autour de toi est prodige ! Les herbes
et les fleurs, les buissons et les arbres sont miraculeux ! La musique qui
vient Ð ce monde de l'autre monde est aussi miraculeuse! Ta propre vie qui
n'est que la visite brØve dans ce coin d'Univers est un miracle!
L'ADOLESCENT: Alors, est-tu sorcier et magicien?
L'HOMME: Le seul CrÙateur des miracles du monde est Dieu notre PØre, et
nous ne nous servons que de Ses biens. Je ne suis pas sorcier, je suis
pelerin et je vais partir.
L'ADOLESCENT: Tu me manqueras beaucoup!
L'HOMME: Fais ce que je te viens de dire et tu seras consolÙ. Je m'en
vais.
LE GARDIEN et LE MAIRE entrent.
Tableau 3.
L'HOMME, L'ADOLESCENT, LE GARDIEN, LE MAIRE.
LE GARDIEN: Ne t'en vas pas! Je dois te retenir!
L'HOMME: Mais je suis sage. Pourquoi faut-il me retenir ?
LE GARDIEN: Tu as menÙ la conversation avec mon fils. Qu'est ce que tu
lui a promis? J'ai failli mourir a cause de ta noix empoisonnÙe et aprØs ×a
tu prÙtands d'Útre sage.
L'HOMME: Mais je te suis prÙvenu ne pas manger la noix. Est-ce que tu
l'as mangÙ ?
LE GARDIEN: Oui, je l'ai mangÙ et j'ai failli mourir: la tÚte m'a
tournÙ, les jambes m'ont manquÙes, ma vue s'est troublÙe d'abord, mais puis
j'ai vu la lumiØre Ùblouissante et j'ai compris que je mourrai.
L'HOMME: Tu prends le PirÙe pour un homme, c'est pourquoi les
consÙquences de tes actions sont mauvaises.
LE GARDIEN: Mais je sais distinguier un homme de moeurs respectables du
charlatan! Monsieur le maire, ordonnez d'arrÚter ce vagabond!
LE MAIRE: Ne te dÙpÚche pas! Je vais parler avec lui entre quatre yeux.
Quant Ð vous, je vous prie de vous retirer
LE GARDIEN part et emmØne le fauteuil avec L'ADOLESCENT.
Tableau 4.
L'HOMME, LE MAIRE.
LE MAIRE s'assoit sur les dÙgrÙs Ò cätÙ de L'HOMME et l'examine
fixement.
LE MAIRE: Tu dis, que tu visites notre ville pour la premiØre fois,
mais ta figure m'est familiØre.
L'HOMME: Toutes les personnes humaines sont semblables, tous sont crÙes
selon l'image de Dieu notre PØre.
LE MAIRE: A quoi bon es-tu venu de nouveau? Il y a quelques ans nous
t'avons dÙjÐ expulsÙ.
L'HOMME: Probablement, vous avez expulsÙ quelqu'un d'autre.
LE MAIRE: Les vagabonds tentent de pÙnÙtrer chez nous assez souvent, ce
sont charlatans, filoux et quÙmandeurs. Nous ne les laissons pas passer dans
notre ville, ceux qui y pÙnÙtrent par hasard seront expulsÙs honteusement.
Est-ce que tu t'en iras toi-mÚme ou veux-tu Útre expulsÙ ?
L'HOMME: Moi, je ne suis pas ni vagabond, ni filou, je suis venu pour
vous aider.
LE MAIRE: Tu nous empØches seulement: Ð cause de toi le Gardiena.a
manquÙ mourir. Pourquoi lui as-tu donnÙ la noix empoisonnÙe?
L'HOMME: Je le suis prÙvenu de ne pas la manger, mais il faut cultiver
cette noix, alors l'arbre croÞtra et executera tous les dÙsirs.
LE MAIRE: Ce sont des blagues, il n'y a pas d'arbres pareils! D'aprØs
la lois il faut executer le coupable pour la tentative de faire pÙrir Le
Gardien.
L'HOMME: Veux-tu inviter votre mÙdecin, je lui donnerai quelques
graines de plantes mÙdicinales.
LE MAIRE: Tu racontes des histoires. As-tu beaucoup de ces graines?
L'HOMME: Je n'en aie q'une petite poignÙe, je les distribue parmi ceux
qui en ont besoin.
LE MAIRE: Je n'ai pas besoin de rien! J'ai tout: pouvoir, richesse,
maison, famille, serviteurs.
L'HOMME: Cependant tu ne es pas heureux. Depuis longtemps le soin
secret assombrit ta vie et moi, je puisse t'aider.
LE MAIRE: Tu es vagabond, d'oé peux-tu savoir mes pensÙes et comment
t'es-tu proposÙ de m'aider?
L'HOMME: On peut les lire selon tes mains et selon ton visage.
LE MAIRE: Qu'est-ce que tu as lu lÐ?
L'HOMME: Tu trouves ta vie absurde et vide malgrÙ ta prospÙritÙ
Ùvidente et ta haute fonction.
LE MAIRE: Tu dis des absurditÙs! J'aie beaucoup de buts dÙfinis et je
les poursuis.
L'HOMME: Le but et le sens,cela ne revient pas au mÚme! Le travail peut
avoir des buts clairs, par example, tu peut compter les feuilles d'un arbre,
mais ce travail est sans but.
LE MAIRE: Je suis homme de bon sens, je me fixe pour tÒches et je les
atteins.
L'HOMME: Il s'en suis que tu vendes ta propre vie pour de certains
bilans des visÙes. Mais veux-tu recevoir immÙdiatement tout ce que tu
dÙsires en echange de ta vie ultÙrieure?
LE MAIRE: Certenement non! J'aurai de nouveaux buts et dÙsirs: avant
tout -- je veux vivre longtemps.
L'HOMME: Les coureurs courent Ð perdre alaine au stade cherchant Ð
dÙpasser l'un l'autre, c'est leur but principal. Ils tournent comme un
ecureuil en cage.
LE MAIRE: Que veux-tu dire? Je ne te comprends pas.
L'HOMME: Tu as un beau tableau qui est bien cher pour toi. L'auteur de
ce tableau a abandonÙ la vie habituelle dans la ville riche. Il est parti
pour l'Þle ÙloignÙe au milieu de l'ocÙan. C'est lÐ qu'il a compris soi-mÚme
et qu'il a trouvÙ soi-mÚme.
LE MAIRE: Tu en sais long. Pourqoi es-tu au courent des nos affaires ?
Nous as-tu visitÙ autrefois
L'HOMME: Non, je viens d'arriver chez vous, j'y suis pour la premiØre
fois. Mais ton destin est clair pour moi : tu as voulu autrefois partir pour
les pays lointains. mais tu t'es laissÙ tenter par le bon mariage et la
cariØre heureuse. Tu n'as pas passÙ L'Essai, parce que tu n'es que celui
qui, trouvant tout le monde, perd son Òme. Tu ne seras jamais heureux.
LE MAIRE: Tu es homme dangereux! A quoi aides tu les gens?
L'HOMME: Je distribue parmi eux des graines des noix; les gens les
cultivent pour que leurs dÙsirs s'accomplissent.
LE MAIRE: Quels dÙsirs accomplis-tu? Les gens, que demandent-ils?
L'HOMME: On demandent ordinairement pains et argent, santÙ et chance
dans les affaires. Il est rare qu'on demande d'apprendre quelque chose ou de
concevoir quelque chose. Presque personne n'aspire pas au perfectionnement,
parce que chacun se tient pour homme parfait! Les gents qui ont soif La
LumiØre et La VÙritÙ sont peu nombreux.
LE MAIRE: Qu'est-ce que c'est, La VÙritÙ? Chacun sais, que le soleil se
lØve Ð l'est, et c'est vÙritable. Je perds maintenant le temps pour la
conversation avec toi, et c'est vÙritable aussi, n'est-ce pas?
L'HOMME: Ce ne sont que les renseignements, ils ne sont pas toujours
incontestables. La VÙritÙ est plus haute que les faits, la connaissance et
les renseignements ne sont que la certaine rÙflexion de l'essance. L'ennemi
du genre humain sait beaucoup plus que tous les gens vivant jamais sous le
soleil et sous la lune; cependant la VÙritÙ est inconcevable pour lui, mais
la VÙritÙ est accessible et claire pour le genre humain.
LE MAIRE: Qu'est-ce que tu connais en VÙritÙ?
L'HOMME: Tu sais aussi, que la VÙritÙ est Mot de Seigneur, mais tu ne
t'en souviens pas et tu ne le suis pas, quand tu passes par des Ùpreuves. On
ne doit pas agir ainsi.
LE MAIRE: Je suis ni sacrÙ, ni parfait. Peut-Útre penses-tu que tu sois
homme pareil?
L'HOMME: Je ne trouve pas que je sois parfait, parce que c'est
absolument impossible, mais on peut aspirer cependant au perfectionnement et
aider les autres Ð se perfectionner.
LE MAIRE: La nature humaine est invariable: tous les gens sont avides
et envieux, paresseux et pas raisonnables, mais tes observations ne
confirment que cela. Il est inutile de les aider: chaque bonne affaire sera
punie!
L'HOMME: La nature humaine se perfectionne, mais trØs lentement.
Aujourd'hui nous nous entretenions paisiblement, mais il y a deux mille ans
tu as ordonnÙ de me jeter aux bÚtes pour qu'ils me dÙchirent ou de me
crucifier prØs des portes de la ville pour faire peur aux voyageurs.
LE MAIRE: Tes connaissance sont suspects et superflus. La faute grave
incombe Ð toi: si Le Gardien confirme, que tu voulais le tuer, on te jettera
au prÙcipice et battra aux pierres.
L'HOMME: Ma mort ne cessera que mes soins, tes soins resteront avec
toi. Mais je pourrais les lever ou les adoucir.
LE MAIRE: La partie de mes problØmes disparaÞtrait avec toi : tu sais
beaucoup et on ne sait pas encore comme tu utiliseras tes connaissances. Pas
d'homme -- pas de problØme !
L'HOMME: Tout homme est une graine de l'Avenir, tout homme est un degrÙ
de l'escalier, qui est construit par toute la humanitÙ par les voies de la
conception de Dieu. Ce degrÙ peut conduire en haut ou en bas, Ð quoi ces
degrÙs meneront dÙpend aussi de toi. Tu peux prÚter concours aux gens en
dÙcadance ou en renaissance. En dÙtruisant l'homme tu met l'escalier Ð bas.
LE MAIRE: Tu donnes libre cours a ton imagination: le plus souvent les
gens ne ressemblent pas au degrÙ au ciel, mais ils ressemblent aux maisons
dont ce ne sont que la cuisine et lÐ toilette s'illuminent; les autres
chambres sont obscures et inhabitÙes!
L'HOMME: Mais c'est toi qui peux jeter un jour sur les autres chambres
de ces maisons. La vie de leurs habitants sont plus prÙcieuse que la
nourriture et le contraire.
LE MAIRE: Boire et manger sont occupations principalles des gens et
tout homme n'est que le sac avec os et tripes parfois utile pour quelque
travail, mais le plus souvent l'homme ne rÙduit que la nourriture Ðu fumier.
L'HOMME: On peut passer tout le jour ou toute la vie en gagnant le pain
quotidien Ð la sueur de son front et en dÙvorant le butin, mais il est dit:
vouez six jours au travail, mais vouez le jour septiØme Ð Seigneur.
Qu'est-ce qu'on considØre comme la vie vÙritable ? Est-ce que ce sont les
soins de la nourriture ou l'aspiration vers Dieu?
LE MAIRE: Si on lØve les soins quotidiens, les gens seront affolÙs de
l'oisivetÙ et de l'ennui.
L'HOMME: C'est justement cela, parce qu'ils ne savent pas passer
raisonnablement son loisir, ils n'ont pas assez de temps pour cela. As tu lu
Ecriture sainte du commencement Ð la fin?
LE MAIRE: J'aie lu la moitiÙ.
L'HOMME: Tu as vÙcu dÙjÐ plus que la moitiÙ de la vie. As-tu assez de
temps pour lire ce livre ? Le siØcle est court si on ne sait pas estimer le
temps.
LE MAIRE: J'aie perdu toute une heure pour les conversations avec toi,
tandis que mes affaires m'attendent.
L'HOMME: De quoi voudrais-tu t'occuper?
LE MAIRE: Il est inutile de le savoir, d' autant plus que je ne me le
rappelle pas moi-mÚme.
L'HOMME: Tu te le rappelerais et vivrais avec les meilleures
aspirations, si tu quittais le poste.
LE MAIRE: Je perdrai le pouvoir et l'aisance; est-ce que je pourrai
alors entretenir ma famille?
L'HOMME: Je te donne quelques graines, tu les cultiveras dans le
jardin. Les arbres vegeteront. Chaque automne le feuillage de ces arbres
jauniront de l'or, qu'ils auraient re×u de la terre et l'air, de la pluie et
de la lumiØre. Cet or sera suffit pour que ta famille vive dans l'aisance
toute l'annÙe. Peut-Útre rappelleras-tu ton Òme de ta jeunesse.
Le MAIRE: Tu vais me rendre tous tes blÙs, toutes les graines et tous
les noix, apres ×a tu quittes tout de suite notre ville. Si tu ne le fais
pas tu seras executÙ comme empoisonneur, filou et sorcier. Est-ce que tu en
conviens?
L'HOMME: Je ne suis pas de votre avis, parce que je dois aider les
autres.
LE MAIRE: Ce n'est pas mon affaire! Tu regretteras ton obstination!
Gardien!
Tableau 5.
LE GARDIEN, L'HOMME, LE MAIRE
LE GARDIEN: Me voilÐ, monsieur le maire!
LE MAIRE: Perquisitionne ce vagabond et arrÚte le. Demain nous le
jugerons sur cette place.
LE GARDIEN: Je vous aie prevenu que cet Homme est dangereux. Mais je ne
peux pas le retenir. Notre prison est remplie par vos marchandises!
LE MAIRE Tu peux l'enchaÞner Ð cette grille prØs de la mairie et il ne
partira nulle part.
LE GARDIEN: Il est filou et sorcier; j'ai Ð l'enchaÞner pour les deux
mains, autrement il pourra se libÙrer par la ruse.
LE GARDIEN enchaÞne L'HOMME par les menottes Ð la grille.
LE MAIRE Tu as ÙcartÙ trop largement ses mains. Cela ressemble Ð la
crucifixion!
LE GARDIEN: Eh bien, aussität dit -- aussität fait! C'est sër! Tu
n'auras pas la possibilitÙde te sauver.
L'HOMME: Je vous pardonne, car vous ne connaissez pas ce que vous
faites!
L'acte 2.
Le mÚme lieu de l'action.
Tableau 1.
C'est le soir. L'HOMME est enchaÞnÙ Ð la grille de la mairie par deux
mains dressÙes en maniØre de la crucifixion.
LA FEMME, avec L'ADOLESCENT.
L'HOMME: J'ai soif!
LA FEMME: Mon fils m'a racontÙ ton histoire. J'ai apportÙ du lait et du
pain.
Elle fait manger L'HOMME.
L'HOMME: Celui qui donne Ð ceux qui ont soif - donne Ð Dieu! Mais tu
t'exposes au danger. On veut m'executer pour la tentative de
l'empoisonnement de ton mari.
LA FEMME: Mon mari boit souvent le vin c'est pourquoi n'importe quelle
nourriture est pour lui comme poison. Est-ce que tu voulais guÙrir mon fils?
L'HOMME: C'est vrai, mais pour cela il faut avoir assez de temps. En
outre ton fils lui-mÚme tiendra Ð guÙrir.
LA FEMME Mon fils n'a pas pu planter ta noix c'est moi qui l'ai fait et
l'ai arrosÙ. L'arbre a poussÙ pendant que je prÙparais le dÞner. Ses fruits
sont mërs. Est-ce que je peux faire manger mon fils avec ces fruits?
L'HOMME: Tu es douÙ du don admirable de Messieurs: tes mains ont une
grande force vitale. Maintenant tu peux guÙrir ton fils toi-mÚme: impose tes
paumes sur ses genous - et il pourra se lever et marcher, touche ses paume -
il retrouvera la facilitÙ des doigts et pourra apprendre la musique.
LA FEMME: Il ne pourra pas mendier, s'il est sain!
L'HOMME: Regarde en dedans de ma besace: votre maire a pris presque
tout, mais, il semble qu'il y reste quelques graines. Plante les, les arbres
de pain croÞtront et alors vous aurez chaque jour le pain quotidien.
LA FEMME: Je te crois et je ferai tout ce que tu as dit.
LA FEMME met ses mains sur les paumes et les genous de L'ADOLESCENT. Il
se lØve lentement et s'approche de L'Inconnu.
L'ADOLESCENT: Je pensais, que ma vie ne changera jamais mais tu m'as
donnÙ une nouvelle vie!
L'HOMME: Ce n'est pas moi, mais c'est cette femme qui t'a donnÙ la vie.
Sois reconnaissant et garde la.
LA FEMME: Je te remercierai Ùternellement pour ce miracle ! Dis moi ce
que je peux faire pour toi?
L'HOMME: Ne me remercie pas, remercie Dieu notre PØre pour ce don et tu
pourras faciliter les souffrances de tes proches. Tu as dÙjÐ fait pour moi
tout ce que tu pouvait.
LA FEMME: Qu'est-ce que je dois faire avec le fruit, qui mërissait Ð
ton arbre?
L'HOMME: Donne le Ð Gardien, s'il le mange, il sera toujours vif et
joyeux sans vin. Seulement il ne doit pas nÙgliger mes conseils, dans le cas
contraire un malheur sera arrivÙ.
LA FEMME: Je ferai ainsi.
L'ADOLESCENT: Quant Ð moi, j'irai chez notre organiste pour lui dire
que je vais apprendre la musique.
Tous les deux partent.
Tableau 2
L'HOMME, puis LE PRºTRE
LE PRºTRE: J'entendais beaucoup parler de toi. Tu causes beaucoup de
dÙrangement. A quoi bon es-tu ici?
L'HOMME: Je suis venu pour vous aider.
LE PRºTRE: Nous n'avons pas besoin de ton aide, Dieu notre PØre entend
nos priØres et nous aide.
L'HOMME: Il a entendu encore une priØre et il m'a fait venu dans votre
ville.
LE PRºTRE: Il t'a fait venu pour l'essai cruel: sais-tu qu'on
t'executera?
L'HOMME: Cet Essai est Ùgalement pour vous et vous devez passer cet
Essai.
LE PRºTRE: La justisse de Dieu et la justisse humaine n'est pas la mÚme
chose! Il est naturele pour les gens se tromper.
L'HOMME: Dieu est plus charitable. Il pardonne celui qui se repentisse,
mais les gens, qu'est-ce qu'ils font?
LE PRºTRE: Les lois des gens ne coßncident toujours avec la Loi de
Dieu!
L'HOMME: Alors pourquoi vous appelez-vous Messieurs Ð l'aide? Tout le
temps vous vous appelez : "Mon Dieu ! Mon Dieu!" Presque jamais vous ne
faites pas ce que je vous dis!
LE PRºTRE: Tu agites les esprits! Ton aspect me rappelle maintenant le
Fils de Dieu, crucifiÙ au Calvaire.
L'HOMME: S'est accompli!
LE PRºTRE: Est-ce vrai? Et je t'ai reconnu! Qu'est-ce que je peux faire
pour toi?
L'HOMME: Tu m'as recconu et c'est assez!
LE PRºTRE: Je dois le raconter Ð tout le monde! Nous ne devons pas
t'executer de nouveau !
L'HOMME: Si, il est nÙcessaire de se taire! C'est ton Essai. Si tu le
passe, tu seras avec moi dans le paradis.
LE PRºTRE: Mais je ne suis pas prÚt et je suis indigne!
L'HOMME: Je sais tous tes pÙchÙs et je te les pardonne.
LE PRºTRE: Pardonneras tu les pÙchÙs de tous les gens?
L'HOMME: Dieu notre PØre en jugera aprØs que tous les gens auront passÙ
leur Essai.
LE PRºTRE: Dieu notre PØre est omnipresent, mais qu'est-ce que L'ESSAI
signifie?
L'HOMME: Pourquoi ne demandes-tu pas lomnipresence du temps? Cela est
en dehors de la connaissance humaine.
LE PRºTRE: Pourquoi est-Tu ici de nouveau? Seras-Tu crucifiÙ de nouveau
ou seras-Tu executÙ d'une autre maniØre?
L'HOMME: Est-ce que je peux savoir sur le mÙtier de Dieu? Je suis ici,
et ainsi soit-il!
LE PRºTRE: Peut-Útre ne faut-il pas de nouveau se sacrifier? Laisse
faire les gens prendre leur propre chemin!
L'HOMME: Mon coeur est plein de pitiÙ pour les gens, c'est porquoi je
n'en fais qu'Ð ma tÚte.
LE PRºTRE: Est-ce que Messieurs est d'accord avec cela?
L'HOMME: Consulte ton Òme et rappelle-toi ton dÙsaccord. Est-ce que je
sais les doutes de Messieurs ?
LE PRºTRE: C'est ainsi que je vais dÙcider de t'executer ou de te
dÙlivrer.
L'HOMME: C'est ton choix, ton Essai!
LE PRºTRE: Cela ne presse pas. Je dois penser.
Part.
Tableau 3.
L'HOMME, puis LE SAGE sort
L'HOMME: Mon PØre pourquoi m'as-tu quittÙ. Je suis peu sur de moi.
LE SAGE: Est-ce que tu espØres que les hommes changeront en bien?
L'HOMME: Tous les gens sont des×andants de ceux qui ont goëtÙ les
fruits de l'arbre de la connaissance et ils doivent distinguer aussi Le Bien
et Le Mal!
LE SAGE: Cependant ils ne s'y intÙressent pas, ils n'aiment pas ceux
qui les apprennent Ð distinguer Le Bien et Le Mal, ils rÙduisent leur
MaÞtres Ð la mort!
L'HOMME: Mais les gens ont changÙ dØs le temps du dÙluge universel,
quand ils auraient ÙtÙ exterminer pour leur pÙchÙs.
LE SAGE: Les hommes s'exterminent eux-mÚmes sans dÙluge.Ils ont de la
chance : ils demeurent Ð la planete unique et riche oé ils auraient pu vivre
en prospÙritÙ et en amour, mais comment ordonnent-ils cet apanage ? Ils
vendent les dons de Dieu comme leur propriÙtÙ, ils dÙpensent pour les
instruments du meurtre plus de moyens et de forces que pour l'amÙlioration
de leur vie, ils veulent folÒtrer plus qu'apprendre, ils aspirent Ð
l'ivresse au lieu des recherches de la VÙritÙ, le bonheur supÙrieur pour eux
est l'oubli de tout Ð la perte complØte de la raison et la conscience!
L'HOMME: Tu es trop exigeant: ils sont gens, et non pas anges et dieux!
LE SAGE: Oui, ils sont Mes crÙatures et j'ai le droit de m'attendre Ð
leur aspiration vers Mes buts. Avant tout ils doivent Útre au monde
terrestre Mes yeux, Mes oreilles et Mes mains!
L'HOMME: C'est Toi qui leur as donnÙ la libertÙ du choix, Tu as rejetÙ
pour eux la responsabilitÙ de leur actions! Maintenant Tu n'as pas le droit
de prendre le parti pour eux.
LE SAGE: Les gens n'aspirent pas Ð choisir d'une maniØre sensÙe, ils
s'en rapportent entiØrement au destin, au cas, Ð la chance -- comme dans le
jeu. Ils vivaient, comme s'ils Ùtaient acteurs, la vie Ùtait spectacle, le
monde Ùtait thÙÐtre. Ainsi qu'on peut trouver la rÙflexion dans le miroir
comme la fantaisie de la lumiØre et des ombres. Seulement peu d'entre eux
comprennent, que leur prÙsence dans le monde - n'est pas le jeu sur la
scØne, que la vie humaine est rÙalitÙ de l'autre niveau: la possibilitÙ
d'Útre, et non jouer la comÙdie. Tous les autres nÙgligent les valeurs de
cette rÙalitÙ et ne passent pas L'ESSAI.
L'HOMME: Je cherche Ð les aider.
LE SAGE: Ils veulent te tuer en reconnaissance! Tu te rappelles qu'ils
criaient: " Crucifie le ! "Est-ce qu'on te feront mourir sous les coups pour
cette fois? Et ensuite ils Ùdifieront de nouveaux temples, ils feront la
guerre pour une nouvelle foi, ils tourmenteront les gens dans les chambres
de torture d'une nouvelle inquisition? Comme ils savent tourmenter l'un
l'autre!..
L'HOMME: Mais ils savent aimer, et croire, et espÙrer. C'est pourquoi
je suis prÚt me sacrifier de nouveau.
LE SAGE: Ont-ils besoin de ta victime? Rappelle-toi: il y a deux mille
ans ils n'ont pas mÚme remarquÙ ton apparition.
L'HOMME: C'Ùtait mal Ð propre. Les buts Ùtaient les autres.
LE SAGE: Pourquoi es-tu ici de nouveau?
L'HOMME: Ils sont entre deux alternatives en depit de ta volontÙ. Je
dois les aider.
LE SAGE: Je te laisse avec eux, si tu espØres encore.
L'HOMME: Oui, je les crois, je les aime et j'ai confiance en eux.
LE SAGE: Que te passe l'amer calice de dÙsappointment.
Part.
Tableau 4.
L'homme sommeille en assoupissement. Puis LE PRºTRE et LE MAIRE
apparaÞssent.
LE MAIRE: Je ne te comprend pas: pourquoi devons-nous le dÙlivrer ? Il
est vraiment suspect !
LE PRºTRE: Je ne peux pas t'expliquer, mais la faute ne seras pas
commise!
LE MAIRE: Son destin sera rÙsolu par le tribunal du peuple. Je ne dois
pas intervenir en justice.
LE PRºTRE: Nous tous sont traduits en justice, c'est notre Essai et
nous devons trouver la rÙponse juste Ð la question -- ce que nous avons Ð
faire!
LE MAIRE: Qui nous jugera? Peut-Útre sera-t-il ?
LE PRºTRE: Je vais t'epliquer tout, bien que cette aveu vaille trØs
cher! Dieu notre PØre et Fils de Dieu nous jugeront, ils sont venus chez
nous aujourd'hui pour L'ESSAI.
LE MAIRE: Je ne te crois pas!
LE PRºTRE: Je suis aussi en doute, mais cela ressemble Ð la vÙritÙ. Les
gens attendaient Son arrivÙe les siØcles durant et voici Il ici, et nous,
nous l'executerons.
LE MAIRE: Pourquoi Il est venu justement chez nous?
LE PRºTRE: Il pouvait venir n'importe quand et n'importe oé. Il est
possible qu'Il vÞnt chez nous par hasard, cependant Ses voies sont
inscrutables!
LE MAIRE: Il est venu comme vagabond et nous Le traitons comme
vagabond! Peut-on comprendre du premier coup qui est devant toi!
LE PRºTRE: - Ce serait beau accueillir chacun venu comme Fils de Dieu.
LE MAIRE: C'est dommage, qu'il nous soit arrivÙ cet accident!
LE PRºTRE: Je suis sër, que c'est une grande honneur pour notre ville.
On va considerer notre ville comme Nouvelle JÙrusalem!
LE MAIRE: Plutät, notre ville sera maudite, parce que les troubles et
les guerres y aura lieu.
LE PRºTRE: Nous devons infirmer l'exÙcution et organiser une grande
fÚte en l'honneur de Son apparition.
LE MAIRE: Tu le crois, mais tous les autres n'en croiront rien! Les
troubles peuvent commencer. Personne ne sait ce qui nous attend! Je pense,
que nous allons le faire sortir de notre ville sans qu'on s'en apercoive, le
laisser partir en paix, mais on dira Ð tout le monde, qu'il s'est enfui.
LE PRºTRE: Es-tu sër, qu'une telle issue des ÙvÙnements corresponde Ð
Ses
projets?
LE MAIRE: Je suis sër que je suis obligÙ d'agir ainsi. S'Il part en
paix, nous vivrons comme jadis. Mais s'Il reste, des changements inconnus
auront lieu. Peux-tu prÙdire ce qui se passera avec notre ville, avec le
monde, avec toi et moi, et avec tous les gens?
LE PRºTRE: Il est difficile de te rÙpondre, mais j'espØre que rien de
mauvais ne se passera pas.
LE MAIRE: Je n'en suis pas sër. Je ne sais pas ce qu'Il fera, je ne
sais pas ce que les gens feront, comment ils agiront envers moi et mÚme
envers toi.
LE PRºTRE: Tout est entre les mains de Dieu!
LE MAIRE: C'est ×a, mais quelque chose dÙpend de moi. Il est venu chez
nous tard dans la nuit, qu'Il parte de chez nous en plaine nuit. L'ESSA aura
lieu n'importe oé, ×a n'a pas d'importance!
LE PRºTRE: Ne penses-tu pas que ce jour soit le plus mauvais de ta vie?
LE MAIRE: Tous les jours de la vie manquÙe sont malheureux.
LE PRºTRE: Tu n'auras pas d'autre vie. Tu as le temps de corriger tes
fautes.
LE MAIRE:J'exprime mon propre opinion.
LE PRºTRE: Tu ressambles Ð tous les gens: tu prends tes erreurs pour la
vÙritÙ dÙfinitive.
LE MAIRE: Si, la vie n'est pas seulement l'aspiration vers la VÙritÙ et
l'admiration par la VÙritÙ. Il faut prendre un parti et je le fais, selon la
situation.
LE PRºTRE: Le destin de L'essai actuel est entre tes mains maintenant.
Je ne l'ai pas passÙ, parce que je n'ai pas reussi Ð garder le silence.
LE MAIRE: Mes mains sont sales des problØmes quotidiens. En cet instant
je ne m'en lave pas les mains. Gardien!
LE GARDIEN entre.
Tableau 5.
L'HOMME, LE PRºTRE, LE MAIRE, LE GARDIEN
LE MAIRE: Qu'est ce qui se passe? Pourquoi boites-tu?
LE GARDIEN: Je suis sur le point de mourir encor une fois Ð cause de
lui
Il montre L'HOMME.
Ma femme m'a proposÙ de manger le fruit qu'il en a fait cadeau. Je l'ai
jetÙ sous les pieds, j'ai marche par hasard sur lui, j'ai glissÙ et je suis
tombÙ, je me suis cognÙ la tÚte contre la pierre. Je survivais par miracle,
mais je me suis foulÙ le pied et je boite.
LE MAIRE: Jusqu'Ð ce que de nouveaux malheurs aient lieu, nous avons Ð
nous dÙlivrer de lui. DÙlivre-le de ses fers, fais-le sortir en secret
derriØre les portes de la ville. Nous dirons Ð tous, qu'il s'est enfui,
profitant de sa sorcellerie.
LE GARDIEN: Est-ce que vous le mettez en libertÙ? Avez vous peur de
lui?
LE MAIRE: Je ne suis pas obligÙ de te donner le rapport de mes actions!
Va et fais ce que j'ai dit.
LE GARDIEN dÙlivre L'HOMME de ses fers et va partir avec lui.
L'HOMME: Je pars, mais je retournerai chez vous plus d'une fois.
LE PRºTRE: Pardonne-nous, mais nous ne nous sommes pas prÚts Ð Ta
visite. Probablement quelqu'un d'autre t'acceuilliront plus chaleureusement.
Combien de siØcles nous attendrons nous maintenant Ton retour?
.L'HOMME: Je vous pardonne, car vous vous repentissez dans le fond de
vos coeurs. Tout de mÚme mon arrivÙe chez vous n'Ùtait pas inutile. Mais
n'appelez pas vainement "Mon Dieu, mon Dieu!", si vous continuez Ð tomber
dans l'erreur. (Il part.)
La musique retentit doucement. C'est le coucher du soleil. Tous sont
immobils comme statues. Il commence Ð faire sombre, le ciel est etoilÙ.
Rideau.
Last-modified: Wed, 21 Feb 2001 21:14:58 GMT